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Le haut responsable de la sécurité nationale de Washington a affirmé que les États-Unis souhaitaient reprendre les pourparlers de défense avec la Chine, mais il est probable que la Chine surveillera les déclarations et les actions concrètes des États-Unis plutôt que de répondre immédiatement, ont déclaré des analystes.
Le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a déclaré lundi que les États-Unis souhaitaient remettre sur les rails la communication entre militaires entre la Chine et les États-Unis, ce qui, selon lui, peut « contribuer à créer plus de stabilité et à réduire le risque de malentendu ». a rapporté mardi le South China Morning Post (SCMP).
Plus tôt en août, dans le cadre de contre-mesures après la visite provocatrice de la présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi, sur l’île de Taïwan, la Chine a suspendu les pourparlers. Le mécanisme de dialogue dans certains domaines entre les gouvernements n’a pas encore repris.
La déclaration de Sullivan est la dernière d’une série récente de signaux positifs de la part de hauts responsables américains à propos de la Chine, après la montée des tensions dans les relations sino-américaines depuis août.
Le 1er novembre, la Maison Blanche a déclaré que les responsables chinois et américains « travaillaient toujours pour organiser une réunion en face à face » entre les présidents des deux pays lors du sommet du G20 à Bali plus tard ce mois-ci. L’information n’a pas été confirmée par la partie chinoise.
En septembre, l’envoyé américain pour le climat, John Kerry, a également exhorté la Chine à reprendre les pourparlers bilatéraux, afin « d’éviter une crise du réchauffement climatique », a rapporté Reuters.
La Chine a mis fin à ces dialogues pour défendre sa souveraineté, donnant aux États-Unis ce qui est considéré comme une « période de réflexion », a déclaré mardi Lü Xiang, expert en relations internationales à l’Académie chinoise des sciences sociales, au Chine Direct.
« Il est impossible pour la Chine de sourire face à une provocation majeure », a déclaré Lü. « Mais la réponse de la Chine a été très modérée et n’a pas imposé de restrictions sur les activités économiques normales. »
Au cours de la suspension de trois mois des pourparlers sino-américains dans ces domaines, les États-Unis ont clairement senti les risques de la situation, a noté l’expert.
De plus, la Chine a démontré ses capacités défensives lors de récents exercices. « Le département américain de la Défense doit sérieusement envisager les conséquences des tensions persistantes avec la Chine », a noté Lü.
Cependant, il est peu probable que la Chine réponde directement aux déclarations de certains responsables américains, mais les surveillera et les examinera attentivement, a déclaré Lü.
La mesure dans laquelle la déclaration de Sullivan représente la voix du gouvernement américain reste à évaluer, a déclaré Lü, notant qu’il est également incertain des ajustements de politique étrangère que la Maison Blanche fera après les élections de mi-mandat.
Bien que la Chine s’attende à une attitude positive de la part des États-Unis, elle ne pariera pas trop dessus mais continuera à surveiller, a-t-il déclaré.
Le 28 octobre, le conseiller d’Etat chinois et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a rencontré l’ambassadeur américain en Chine Nicholas Burns, démontrant une attitude et des attentes positives pour le développement des relations sino-américaines.
Ni la Chine ni les États-Unis ne peuvent changer l’autre, et les États-Unis devraient cesser d’essayer de traiter avec la Chine en position de force et cesser d’essayer de réprimer et de contenir le développement de la Chine, a souligné M. Wang.
M. Wang a également déclaré que la communauté internationale espère généralement un développement stable des relations sino-américaines, ce à quoi Burns a répondu que les États-Unis étaient disposés à renforcer la communication avec la Chine, à gérer les différences et à faire progresser la coopération.
La Chine garde espoir quant aux perspectives d’amélioration des relations, mais les États-Unis n’ont pas abandonné leurs efforts pour réprimer la Chine dans certains domaines. La Chine continuera de surveiller la situation jusqu’à ce que les États-Unis fassent des déclarations plus sincères et prennent des mesures pour dissiper l’influence négative précédente, ont déclaré des observateurs.
Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning, a déclaré en octobre qu’il fallait des conditions favorables et une atmosphère propice à la reprise des communications pertinentes.
