Le Japon va étendre sa force terrestre basée à Okinawa, une décision "pour exacerber la tendance régionale à la course aux armements"

Un système médical mobile qui relie le conteneur est installé lors d’une formation de sauvetage conjointe aux États-Unis et au Japon à la base aérienne de Naha de la Japan Air Self-Defense Force à Naha City, préfecture d’Okinawa, le 15 novembre 2022. Photo : VCG

Alors que le Japon prévoit d’étendre et de renforcer son unité de forces terrestres basée à Okinawa, une étape pour renforcer encore sa capacité militaire dans les îles du sud-ouest du Japon pour la soi-disant urgence de Taiwan, les experts chinois ont déclaré que cette décision amplifiera les effets néfastes pour empoisonner les relations bilatérales et exacerber la tendance à la course régionale aux armements.

Le ministère japonais de la Défense envisage de mettre à niveau la 15e brigade de la Force d’autodéfense terrestre (GSDF), qui est basée dans la préfecture la plus méridionale du Japon, Okinawa, et est chargée de garder et de défendre Okinawa, en doublant le nombre de régiments d’infanterie sous la 15e brigade et en améliorant son rang le plus élevé de général de division à général, a rapporté samedi Kyodo News, citant des sources du gouvernement japonais.

Les médias japonais ont rapporté que cette décision visait à améliorer la capacité de défense des îles du sud-ouest du Japon et à renforcer la coopération nippo-américaine pour se préparer à « une urgence à Taiwan ». Les experts chinois ont déclaré que les mesures d’expansion possibles sont la dernière étape du renforcement continu par le Japon de sa capacité militaire dans les îles du sud-ouest du pays, qui cible clairement la situation à travers le détroit de Taiwan et les îles Diaoyu.

La mise à niveau de la 15e Brigade du GSDF laisse place à la future guerre électronique, à la cyberguerre et aux opérations conjointes des forces terrestres, maritimes et aériennes, ce qui peut renforcer l’influence de la défense du Japon dans la région et sa capacité de réponse en intervenant dans la situation du détroit de Taiwan, Da Zhigang, directeur de l’Institut des études sur l’Asie du Nord-Est de l’Académie provinciale des sciences sociales du Heilongjiang, a déclaré dimanche au Chine Direct.

La mise à niveau de la 15e brigade est la dernière initiative du renforcement continu de la capacité militaire du Japon. Chaque fois que le Japon entreprendra de renforcer ses forces militaires, l’effet négatif subtil s’accumulera pour finalement empoisonner la paix et la stabilité entre la Chine et le Japon, a souligné M. Da.

Le Premier ministre japonais Fumio Kishida a appelé mardi à la promotion des déploiements de troupes pour renforcer le système de défense dans la région du sud-ouest du Japon au sein de la commission du budget de la Chambre des représentants, car il a déclaré qu’il s’agissait d’une question urgente. Un jour plus tôt, Kishida avait demandé à ses chefs de la défense et des finances de porter les dépenses de défense à 2 % du PIB d’ici 2027.

Da a déclaré que certains pays occidentaux ont toujours soutenu le Japon pour renforcer sa capacité militaire à contenir la Chine, et que le Japon a légitimé son comportement sous prétexte de l’effet d’entraînement de la crise ukrainienne, des essais de missiles nucléaires de la Corée du Nord et de l’intensification des tensions dans le détroit de Taiwan, ce qui finissent par exacerber la course aux armements en Asie du Nord-Est.

Ces dernières années, le Japon a déployé des missiles anti-navires et de défense aérienne sur ses îles du sud-ouest d’Amami Oshima, l’île principale d’Okinawa et l’île de Miyako, avec la construction d’une base de missiles sur l’île d’Ishigaki en cours.

Outre le déploiement de missiles, Okinawa abrite plus de 70 % des bases militaires américaines stationnées au Japon, car elle est considérée par le gouvernement japonais, qui a fréquemment mis en avant sa rhétorique selon laquelle « une urgence à Taïwan est une urgence japonaise », comme une urgence naturelle. barrière pour « protéger » le Japon continental.

A lire également