Xi remet la Médaille du 1er août à des militaires exceptionnels
Le président chinois Xi Jinping et le président russe Vladimir Poutine ont conjointement signé et publié mardi la déclaration conjointe de la République populaire de Chine et de la Fédération de Russie sur l’approfondissement du partenariat stratégique global de coordination pour la nouvelle ère au Kremlin à Moscou.

Dans la déclaration, les deux parties ont souligné que les relations sino-russes ne sont pas le genre d’alliance militaro-politique pendant la guerre froide, mais transcendent un tel modèle de relations d’État à État et ont la nature de non-alliance, non -confrontation et ne ciblant aucun tiers.

Ils ont dit que différents pays ont des histoires, des cultures et des conditions nationales différentes, et qu’ils ont tous le droit de choisir leur propre voie de développement. Il n’existe pas de « démocratie » supérieure. La partie russe apprécie hautement l’Initiative de civilisation mondiale proposée par la partie chinoise.

Dans la déclaration, la partie russe réaffirme son adhésion au principe d’une seule Chine, reconnaît Taïwan comme une partie inaliénable du territoire chinois, s’oppose à toute forme d' »indépendance de Taïwan » et soutient fermement les mesures prises par la Chine pour sauvegarder sa souveraineté et son intégrité territoriale.

Les deux parties conviennent de renforcer la coopération en matière d’application de la loi, notamment en empêchant la « révolution de couleur » et en réprimant les « trois forces », dont le « Mouvement islamique du Turkestan oriental », le crime organisé transnational, la criminalité économique et la criminalité liée à la drogue.

Les deux, selon le communiqué, établiront un partenariat plus étroit pour la coopération énergétique, soutiendront les entreprises des deux parties dans la promotion de projets de coopération énergétique tels que le pétrole et le gaz, le charbon, l’électricité et l’énergie nucléaire, et favoriseront la mise en œuvre d’initiatives qui contribueront à réduire émissions de gaz à effet de serre, y compris l’utilisation d’énergies à faibles émissions et d’énergies renouvelables.

Ils préserveront également conjointement la sécurité énergétique internationale, y compris la sécurité des principales infrastructures transfrontalières, et maintiendront la stabilité de l’industrie et des chaînes d’approvisionnement des produits énergétiques.

La Russie a fait l’éloge de l’Initiative mondiale pour le développement (GDI) et continuera de participer aux travaux du Groupe des amis de la GDI.

Les deux pays appellent à une enquête objective, impartiale et professionnelle sur l’explosion du gazoduc Nord Stream, indique le communiqué, ajoutant qu’ils s’opposent conjointement à la tentative de politiser le traçage de l’origine des virus.

La Chine et la Russie expriment de sérieuses inquiétudes quant aux conséquences et aux risques du partenariat de sécurité trilatéral – AUKUS et des programmes de coopération sous-marins nucléaires connexes entre les États-Unis, la Grande-Bretagne et l’Australie sur la stabilité stratégique régionale.

Les deux parties exhortent vivement les membres de l’AUKUS à remplir strictement leurs obligations de non-prolifération des armes de destruction massive et de leurs vecteurs, et à sauvegarder la paix, la stabilité et le développement régionaux.

Ils expriment également de vives inquiétudes quant au projet du Japon de rejeter dans la mer cette année les eaux contaminées par l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima, et ont souligné que le Japon doit mener des consultations transparentes et complètes avec les pays voisins et les autres parties prenantes et les agences internationales compétentes.

Les deux parties ont exhorté le Japon à gérer correctement l’eau contaminée par le nucléaire de manière scientifique, transparente et sûre, et à accepter la supervision à long terme de l’Agence internationale de l’énergie atomique et des pays concernés, afin de protéger efficacement l’environnement marin et les droits à la santé des habitants de tous les pays.

Toujours dans la déclaration, les deux parties ont exprimé leur grave préoccupation face aux activités militaires biologiques des États-Unis, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, qui menacent gravement d’autres pays et compromettent la sécurité des régions concernées. Ils exigent que les États-Unis apportent des éclaircissements à ce sujet et s’abstiennent de mener toutes les activités biologiques qui violent la Convention sur les armes biologiques.

Les deux parties demandent instamment à l’OTAN de respecter ses engagements en tant qu’organisation régionale et défensive, et appellent l’OTAN à respecter la souveraineté, la sécurité, les intérêts ainsi que la diversité des civilisations, l’histoire et la culture des autres pays, et à traiter leur développement pacifique de manière manière objective et équitable.

Ils expriment également de vives inquiétudes quant au renforcement continu par l’OTAN des liens de sécurité militaire avec les pays de l’Asie-Pacifique et à l’affaiblissement de la paix et de la stabilité régionales. Les deux parties s’opposent à la constitution d’une structure de groupe fermée et exclusive dans la région, et à l’agitation de la politique de groupe et de la confrontation des camps.

La Chine et la Russie, indique le communiqué, expriment leur inquiétude face à la situation dans la péninsule coréenne et exhortent la partie américaine à répondre aux préoccupations légitimes et raisonnables de la République populaire démocratique de Corée par des actions pratiques et à créer les conditions pour la reprise des dialogues.

A lire également