Cette année marque le 30e anniversaire de la Quatrième Conférence mondiale sur les femmes à Pékin, au cours de laquelle les représentants de 189 pays ont adopté la Déclaration historique de Pékin et le Programme d'action, établissant une feuille de route mondiale pour l'égalité des sexes.
Pour commémorer cette étape importante, la Chine s'apprête à accueillir la Réunion des dirigeants mondiaux sur les femmes, la première en une décennie depuis l'édition 2015, pour faire progresser le développement des femmes dans le monde.
La Déclaration de Pékin appelle à mettre fin à toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, en mettant l'accent sur leur pleine participation à la politique, à l'économie, à la culture et à d'autres domaines. Le Programme d'action présente des mesures pratiques dans 12 domaines critiques, de l'éducation et de la santé à la participation politique et à la réduction de la pauvreté.
Selon le ministère chinois des Affaires étrangères, la prochaine réunion vise à accélérer ces objectifs, à sauvegarder les droits des femmes et à promouvoir le développement des femmes et des filles, cinq ans avant l'échéance des objectifs de développement durable de l'ONU pour 2030.

La Chine joue depuis longtemps un rôle de premier plan dans la promotion du développement des femmes, tant au niveau national qu'à l'étranger. Au niveau national, l'égalité des sexes est une pierre angulaire de la politique nationale, intégrée dans les lois, les politiques et les processus de planification du pays.
Au cours des trois derniers plans quinquennaux, la Chine a progressivement élargi les protections et les opportunités pour les femmes. Le 12e plan quinquennal (2011-2015) s'est concentré sur les droits du travail, le développement des compétences et la lutte contre la violence. Le 13e plan quinquennal (2016-2020) a renforcé l'éducation, l'emploi, la participation sociale et la réduction de la pauvreté. Le 14e plan quinquennal (2021-2025) va plus loin en matière de santé, de participation politique et de sécurité sociale, tout en donnant la priorité au développement de la famille pour soutenir un bien-être social plus large.
Au fil des années, la Chine a bâti un système juridique solide avec plus de 100 lois et réglementations protégeant les droits des femmes. Les efforts déployés ces dernières années ont clarifié les définitions du harcèlement sexuel, réglementé la dette conjugale commune, indemnisé le travail domestique en cas de divorce, renforcé les mesures de lutte contre la violence domestique et renforcé les droits fonciers des femmes dans les zones rurales.
Ces efforts ont produit des résultats mesurables. Depuis 2013, la Chine a sorti des millions de femmes de la pauvreté, et 690 millions d’entre elles jouissent désormais d’un niveau de vie modérément prospère. Les femmes représentent plus de la moitié des étudiants de l’enseignement supérieur en 2024 et plus de 40 % de la population active. L'espérance de vie des femmes a dépassé 80 ans, tandis que la mortalité maternelle a chuté de 77 pour cent entre 1995 et 2024, plaçant la Chine parmi les 10 premiers pays au monde en matière de santé maternelle et infantile.

À l’échelle internationale, la Chine promeut activement le développement des femmes, notamment dans les pays en développement.
Depuis 2015, il a contribué 20 millions de dollars à ONU Femmes, co-créé le Prix UNESCO pour l'éducation des filles et des femmes et lancé des projets promouvant l'éducation numérique, la santé et les compétences des filles en Afrique. Le prix UNESCO à lui seul a soutenu 18 organisations dans 18 pays, en fournissant des ressources et une reconnaissance qui aident les filles à poursuivre leurs rêves.
Grâce à plus de 100 initiatives de santé maternelle et infantile, 100 programmes « Happy School » et des projets ciblés dans les domaines du logement, des infrastructures et de la formation professionnelle, la Chine façonne activement le développement des femmes dans le monde entier.
Grâce au Fonds de développement mondial et de coopération Sud-Sud, il a réalisé des projets axés sur les femmes d'une valeur de 40 millions de dollars dans plus de 20 pays. Rien qu'en matière de formation et de renforcement des capacités, la Chine a autonomisé plus de 200 000 talents féminins de 180 pays et a créé le Centre mondial d'échange et de coopération pour l'autonomisation numérique des femmes, ouvrant ainsi les portes à des opportunités pour les femmes du monde entier.
Pourtant, des défis demeurent. Les rapports de l'ONU montrent que plus de 600 millions de femmes vivent dans des zones de conflit, que près de 2 milliards d'entre elles ne bénéficient pas d'une protection sociale et que la violence et les inégalités économiques persistent. Le prochain sommet vient à point nommé nous rappeler que le chemin vers l’égalité mondiale des sexes est loin d’être terminé et que seules des actions concrètes et une coopération internationale permettront de réaliser pleinement le potentiel des femmes.
