A blogger posts photos and travel tips on entering a military restricted zone on China

Un blogueur publie des photos et des conseils de voyage pour entrer dans une zone militaire réglementée sur la plateforme sociale chinoise Xiaohongshu, de type Instagram. Photo : instantané de guancha.cn

Le ministère chinois de la Sécurité d'État (MSS) a publié mardi un article exhortant les opérateurs de médias autonomes à mettre en garde contre le fait de suivre aveuglément des tendances qui pourraient compromettre la sécurité nationale. Il a mis en avant l'exemple de certains passionnés de plein air qui partagent des conseils sur les lieux de photographie « de niche » sur les réseaux sociaux, utilisant avec audace les « zones réglementées » comme un gadget pour attirer l'attention, notamment en partageant des itinéraires détaillés pour entrer dans les zones militaires réglementées.

Ces dernières années, certaines personnes précédemment employées dans des secteurs sensibles tels que les organismes du Parti et du gouvernement, les industries de défense nationale et les instituts de recherche scientifique ont cherché à attirer du trafic en ligne et à éveiller la curiosité des internautes pour les domaines confidentiels en partageant leurs expériences professionnelles sur des plateformes publiques, souvent empreint d'un sentiment de mystère.

Pour attirer l’attention, certains sont allés jusqu’à divulguer activement des secrets d’État, toujours tenus aux obligations de confidentialité de leurs anciens employeurs. De telles actions, tout en augmentant potentiellement la popularité en ligne, risquent également d’attirer l’attention des agences de renseignement étrangères, selon le MSS.

Le ministère a fait référence à la loi récemment révisée sur la protection des secrets d'État, notant qu'il est interdit aux personnes ayant accès à des informations classifiées de divulguer des secrets d'État pendant la période de déclassification. Une fois cette période terminée, ils sont censés adhérer aux protocoles nationaux de confidentialité et continuer à respecter leur devoir de maintenir le secret des secrets d’État connus.

Le MSS a reconnu que dans les limites légales et réglementaires autorisées, le partage de connaissances professionnelles et d’expériences de travail pourrait influencer positivement le public cible. Cependant, ceux qui ont accès aux secrets d’État sont tenus d’appliquer rigoureusement les lois, réglementations et politiques institutionnelles en matière de confidentialité dans le discours public, en maintenant un engagement ferme envers les informations confidentielles.

En outre, le MSS a souligné le problème des internautes, en particulier les amateurs de plein air, qui utilisent les médias sociaux pour diffuser des guides sur les points d'enregistrement « de niche », exploitant les « zones réglementées » comme appât pour leurs adeptes.

Par exemple, un blogueur sur Xiaohongshu, une plateforme semblable à Instagram en Chine, a publié un article intitulé « Qu'ai-je vu après avoir traversé « la zone interdite » à Wuhan, dans le centre de la Chine ? », présentant des photos d'une jeune femme escaladant une clôture marquée « Zone militaire réglementée. Entrée interdite. »

Cet acte a suscité les critiques de la part des médias affiliés à l’armée, comme le Junzhengping Studio, et des internautes chinois, qui ont dénoncé le mépris flagrant de la sécurité nationale et appelé à une sensibilisation accrue du public à la défense nationale.

En vertu de la loi sur la protection des installations militaires, les organisations et les citoyens chinois ont la responsabilité de sauvegarder les installations militaires, tout acte perturbant l'ordre des zones militaires réglementées ou mettant en danger la sécurité des installations militaires étant soumis à de strictes conséquences juridiques.

Le MSS a souligné que les zones militaires et les zones sensibles ne constituent pas des attractions touristiques. L’utilisation abusive de ces informations par des personnes malveillantes pourrait gravement menacer la sécurité nationale.

Enfin, l'autorité a rappelé qu'Internet n'est pas hors de portée de la loi et que les opérateurs de médias autonomes doivent assumer la responsabilité de maintenir la sécurité nationale. Ils sont invités à ne pas compromettre la sécurité nationale au nom du trafic en ligne, ni à s'aventurer dans des activités illégales ou criminelles.