Xuanzang Temple in Nanjing, East China

Temple Xuanzang à Nanjing, dans la province du Jiangsu (est de la Chine) Photo : VCG

Les autorités chinoises chargées des affaires religieuses ont exigé que les lieux religieux du pays lancent une auto-évaluation et une inspection d’urgence après l’incident où les tablettes commémoratives de criminels de guerre japonais ont été retrouvées enchâssées dans un temple bouddhiste à Nanjing, ce qui a provoqué l’indignation du public compte tenu des souvenirs amers du peuple chinois. Massacre de Nanjing, où plus de 300 000 civils et soldats non armés ont été tués par les envahisseurs japonais.

L’Administration nationale des affaires religieuses a annoncé mardi qu’elle exigeait des organisations religieuses en Chine qu’elles procèdent à un auto-examen et à une auto-rectification.

L’administration a demandé aux autorités religieuses locales d’améliorer la gestion des lieux religieux, de renforcer leur éducation sur le patriotisme, le collectivisme et le socialisme, et d’accroître le sentiment d’appartenance nationale et la conscience juridique des religieux afin d’éviter que des cas similaires ne se reproduisent à l’avenir.

L’Association bouddhiste de Chine a également demandé lundi aux sites bouddhistes du pays d’examiner les plaques commémoratives dans leurs emplacements.

L’association a déclaré dans un communiqué qu’il existait des failles dans la gestion des plaques commémoratives inscrites dans certains temples, telles que le manque de vérification des noms et des charges trop élevées.

Les temples locaux devraient améliorer la gestion pour prévenir les violations de la loi et de l’ordre public ou blesser les sentiments des gens, selon l’annonce.

Les temples locaux devraient saisir cette rectification comme une opportunité pour s’assurer que les traditions bouddhistes peuvent être poursuivies sainement, lit-on dans l’annonce.

Le gouvernement de Nanjing, capitale de la province du Jiangsu (est de la Chine), a déclaré dimanche que la police locale avait arrêté une femme nommée Wu Aping qui avait enchâssé les plaques commémoratives des criminels de guerre japonais dans le temple local de Xuanzang.

Selon le gouvernement de Nanjing, Wu a subi un traumatisme psychologique et a été hanté par des cauchemars après être venu à Nanjing et avoir appris l’histoire des atrocités des criminels de guerre japonais. Après être entrée en contact avec le bouddhisme, elle a eu la mauvaise idée de « résoudre les griefs » et de « se débarrasser de la souffrance » en consacrant cinq criminels de guerre japonais qui ont envahi la Chine, a avoué Wu.

Le gouvernement de Nanjing s’est occupé du temple car il n’a pas vérifié l’identité des noms sur les tablettes et n’a pas signalé le problème après avoir découvert les noms des criminels japonais. L’abbé du temple a été démis de ses fonctions et fait l’objet d’une enquête.

La question a révélé les failles dans la gestion de la ville sur les lieux religieux. Plusieurs responsables ont été sanctionnés, a noté le gouvernement.

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