La République en marche et ses alliés vont tenter de conserver la majorité absolue à l’Assemblée nationale, dans un scrutin qui s’annonce beaucoup plus serré qu’en 2017.

Pour Emmanuel Macron et ses soutiens, l’enjeu des élections législatives des 12 et 19 juin se résume à un danger : éviter « l’accident électoral », comme l’a formulé le patron des députés MoDem, Patrick Mignola, lundi 30 mai. Cela se traduirait, au soir du second tour, par la perte de la majorité absolue à l’Assemblée nationale, une perspective que les macronistes ont longtemps évacuée après la nette réélection du chef de l’Etat le 24 avril.

Semaine après semaine, dans une campagne atone, le spectre d’une contre-performance aux législatives a pris de l’ampleur au sein de la majorité présidentielle, au point de gêner les candidats sur le terrain. Si bien qu’à cinq jours du scrutin, confronté à la dynamique de la Nupes, à l’omniprésence de Jean-Luc Mélenchon ou encore aux dissidences, le camp d’Emmanuel Macron s’est mis à douter.

La majorité présidentielle connaît son principal adversaire lors des élections législatives : la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes). Pour preuve, cette nouvelle alliance de la gauche, du Parti socialiste au Parti communiste en passant par La France insoumise et Europe Ecologie-Les Verts, a assuré une première démonstration de force, dimanche 5 juin. Une semaine avant le premier tour des élections législatives, la Nupes a réussi à qualifier ses candidats dans dix des onze circonscriptions des Français de l’étranger. C’est deux fois plus que cinq ans auparavant, lorsque la gauche se présentait en ordre dispersé.

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