Une nouvelle directive encadre de manière très précise la façon dont les séries TV chinoises pourront aborder ce thème à l’écran.
Pas d’adultère, ni de relation entre personnes de même sexe. La SARFT, l’équivalent chinois du CSA (avec des fonctions étendues à la presse et au cinéma), serre la vis autour des contenus autorisés à la télévision.
Les séries télévisées chinoises, très appréciées du jeune public, ne pourront plus présenter à l’écran « des relations et des comportements sexuels peu communs », selon de nouvelles directives dévoilées mercredi. Une notion englobant les « romances entre personnes de même sexe » et les « valeurs malsaines de mariage ». Comprendre : l’adultère et les coups d’un soir, alors que le nombre de divorces atteint des sommets dans le pays.
3,6 millions de couples se sont séparés l’an dernier en Chine, soit environ 10 000 couples par jour. Dans 50% des cas, les relations extra-conjugales sont en cause, souvent facilitées par les réseaux sociaux. Le nombre de maîtresses en ligne (小三) aurait également augmenté de 20% ces dernières années.
Ces nouvelles directives visent, selon la SARFT, à protéger le jeune public de mauvaises influences. Les relations impliquant mineurs et adultes, les scènes faisant apparaître de l’alcool, du tabac et des bagarres sont désormais bannies, tout comme les investigations criminelles pour éviter de donner de mauvaises idées.
Les programmes de télévision en Chine, en dépit de la multitude de chaînes, sont très encadrés. En septembre 2015, la SARFT avait interdit temporairement les émissions de divertissement, à l’approche des commémorations marquant le 70ème anniversaire de la fin de la guerre contre le Japon.
Le régulateur avait par ailleurs souhaité interdire les émissions « vulgaires » à la télé chinoise. Le rôle de ce média étant, selon lui, de transmettre « une image positive » et d’avoir « un but éducatif ».
Ces derniers temps, une certaine reprise en main des contenus et des médias semble s’opérer en Chine. En témoigne, la tournée de Xi Jinping 习近平 vendredi 19 février dans plusieurs médias officiels.
Le président chinois s’était rendu dans les locaux du journal Le Quotidien du Peuple 人民日报, de l’agence de presse Xinhua 新华社, et au siège de la télévision publique CCTV 中央电视台 pour leur demander « une loyauté absolue »