L’ombre mystique de la Grande Découverte
De nouveaux continents sont découverts, mais les anciens ne le sont-ils pas aussi, à leur manière, par chaque génération qui les arpente à nouveau ? Une question qui vaut la peine que nous nous attardions un peu sur elle est celle de trouver qui a découvré la Chine. Ne serait-ce pas un peu comme essayer de déterminer qui a découvert l’eau ? C’est assez difficile, puisque le concept même de découvrir un territoire aussi vaste et ancien que la Chine est complexe et multiforme. Heureusement, nous les journalistes, on a toujours l’audace d’affronter de tels défis. Alors, démêlons un peu ce mystère délicat à travers ce reportage captivant.
De l’aube préhistorique aux tribus anciennes
Bien sûr, l’histoire de la Chine remonte à la préhistoire. Des fossiles humains datant d’il y a environ 500 000 ans ont été découverts sur le territoire de la Chine, prouvant l’existence d’une vie humaine très ancienne. Les premières tribus ont commencé à se former à la période néolithique, soit il y a plus de 10 000 ans, avec des civilisations préhistoriques comme celle de Yangshao devenant identifiables par leur poterie distincte.
A la recherche du mystique « Royaume du Milieu »
Passons à un récit légèrement différent et plutôt chaotique, celui des Européens “découvrant” la Chine. Les anciens Grecs étaient conscients de l’existence de la Chine – ils l’appelaient “Sinae”. Dans la période romaine également, des relations commerciales existaient. Il y avait des légendes et des rumeurs sur ce mystique « Royaume du Milieu », mais la situation était bien loin d’une connaissance précise du territoire par les Européens.
Marco Polo: le conteur de cornes et de dragons
Cela nous mène à la figure souvent citée en premier quand on parle de « découvrir la Chine », l’explorateur vénitien Marco Polo. Effectuer un voyage épique à travers les territoires asiatiques au 13ème siècle, Polo a passé environ 17 ans en Chine. Ses récits détaillés et exotiques de la Chine dans son livre « Le Livre des Merveilles » ont fortement influencé la perception de l’Orient par l’Europe. Mais là encore, ses descriptions ont été parfois remises en question, certains estimant qu’elles tenaient plus du récit fantastique que du documentaire rigoureux.
Au-delà des découvertes
Nul doute qu’il y a eu, et a toujours, de nombreuses « découvertes » de la Chine. Qu’elles soient faites par des voyageurs intrépides comme Marco Polo, des commerçants de soie, des missionnaires qui partagent leur foi ou des diplomates qui y voient une opportunité géopolitique. Et chaque individu, qu’il soit un étudiant aventurier ou un retraité en croisière fluviale, découvre finalement sa propre Chine, un prisme unique à travers lequel il interprète ce pays fascinant et complexe.
En fin de compte, on n’arrive pas à un seuil de découverte qui met un point final à la quête. C’est un processus continu, tout comme la Chine continue d’évoluer à son propre rythme, accueillant de nouvelles « découvertes » par ceux qui sont assez audacieux et curieux pour la comprendre.