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La loi chinoise sur les immunités des États étrangers a été adoptée vendredi lors de la 5e session du Comité permanent de la 14e Assemblée populaire nationale (APN), l’organe législatif suprême de Chine, dans le but de sauvegarder l’égalité de souveraineté des États et de promouvoir les échanges amicaux avec les pays étrangers.
Le président Xi Jinping a signé un décret présidentiel promulguant la loi, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2024.
La loi vise à clarifier la compétence des tribunaux chinois sur les affaires civiles impliquant des États étrangers et leurs biens, protégeant ainsi les droits et intérêts légitimes des parties liées.
La formulation de la loi en Chine est une mesure importante pour promouvoir l’État de droit et faciliter une ouverture de haut niveau, selon un rapport du Quotidien du Peuple du 25 août.
La question de l’immunité des États est une question importante dans les domaines diplomatique et judiciaire. Depuis les années 1970, la plupart des pays du monde ont mis en place une immunité restrictive par le biais de lois et d’autres mesures.
La nouvelle loi s’inscrit dans le cadre des efforts de la Chine visant à coordonner le développement de la législation sur les affaires intérieures et étrangères et à faire avancer la modernisation du système et des capacités de gouvernance du pays. Il est également conforme aux normes internationales et aux pratiques courantes.
La loi sur l’immunité des États stipule les exemptions de juridiction dont bénéficient les États étrangers en Chine ainsi que certaines exceptions.
À l’article 3, les États étrangers et leurs propriétés bénéficient de l’immunité juridictionnelle devant les tribunaux chinois, sauf disposition contraire de la loi.
Les États étrangers n’ont pas droit à l’immunité de juridiction dans certaines situations, comme s’engager dans des activités commerciales, signer des contrats avec des individus pour du travail ou des services personnels, ou causer des dommages personnels et matériels.
Face aux nouveaux défis dans les relations étrangères, la Chine a déployé des efforts pour améliorer l’État de droit dans les affaires étrangères. Le plus haut corps législatif chinois a adopté la loi sur les relations étrangères en juin, marquant une étape importante dans la mesure où elle enrichit la boîte à outils de la Chine face à l’ingérence étrangère et à une juridiction au bras long.