La Chine révise les lois sur la protection de la faune et renforce la réglementation sur l'élevage artificiel et les espèces envahissantes

Un singe au nez retroussé du Guizhou est vu avec un petit dans un centre de sauvetage de la faune de la Réserve naturelle nationale de Fanjingshan, dans la province du Guizhou (sud-ouest de la Chine), le 16 juin 2022. Photo : Xinhua

Un projet de révision de la loi chinoise a été soumis pour examen afin d’améliorer la protection de la faune sous divers aspects, notamment l’élevage artificiel, la protection de l’habitat et la libération facultative d’animaux sauvages.

Le projet de révision de la loi sur la protection de la faune a été soumis mardi au Comité permanent de l’Assemblée populaire nationale pour une deuxième lecture, a rapporté l’agence de presse Xinhua.

Selon le projet, un système de gestion de la classification pour l’élevage artificiel devrait être établi. Le projet indique qu’il exige des licences officielles pour s’engager dans l’élevage artificiel d’animaux sauvages sous protection prioritaire nationale, et l’élevage artificiel d’animaux identifiés par les autorités comme étant d’une importance écologique, scientifique et sociale vitale doit être enregistré.

L’élevage artificiel est une mesure préventive pour sauver les animaux sauvages en voie de disparition. Il vise à étendre les populations artificielles et à les introduire dans la nature, a déclaré mercredi au Chine Direct Sun Quanhui, un scientifique de l’organisation mondiale de protection des animaux.

Selon des experts, la progéniture de certains efforts de reproduction artificielle, comme les singes, les tigres et les ours, est également utilisée dans des expériences médicales et comme ingrédient pour la médecine traditionnelle chinoise en Chine.

Zhang Wei, professeur au Collège des ressources fauniques de l’Université forestière du Nord-Est à Harbin, dans la province du Heilongjiang (nord-est de la Chine), a déclaré que les révisions sont conformes aux efforts du pays pour encourager l’élevage artificiel d’animaux sauvages afin de les protéger et d’éviter l’exploitation des animaux sauvages. ceux à l’état sauvage.

La Chine a mis en place il y a des années un système de gestion de la classification de niveau à niveau pour l’élevage artificiel de la faune. Mais le dernier projet a clarifié différentes modalités de gestion pour l’élevage artificiel d’animaux sauvages sous protection prioritaire nationale et pour les animaux d’importance écologique, scientifique et sociale vitale.

La révision contribuera à simplifier les procédures d’élevage artificiel d’animaux d’importance écologique, scientifique et sociale vitale, a indiqué M. Zhang.

Dans le projet, les législateurs chinois ont également proposé de renforcer la protection des habitats fauniques et de préciser les responsabilités des gouvernements à différents niveaux dans les travaux de conservation.

Les gouvernements au niveau provincial ou supérieur désigneront les habitats fauniques importants comme faisant partie des parcs nationaux et d’autres aires protégées, afin de protéger, de restaurer et d’améliorer le milieu de vie des animaux sauvages.

Les gouvernements au niveau du comté ou au-dessus doivent évaluer l’impact sur la faune et les habitats fauniques lors de l’élaboration des plans de développement, afin de prévenir ou de réduire les éventuelles conséquences néfastes.

L’expérience à travers le monde a prouvé que toutes les espèces ne peuvent pas être reproduites artificiellement. Ainsi, la mesure la plus efficace pour protéger et sauver les espèces menacées est toujours de protéger leurs habitats et d’éliminer les menaces à leur vie dans la nature, a noté Sun.

Le projet stipule que les personnes seront tenues civilement responsables si elles libèrent des animaux sauvages qui blessent d’autres personnes, endommagent leurs biens ou détruisent l’environnement.

Toute organisation ou individu qui libère des animaux sauvages doit choisir des espèces adaptées à la vie dans l’environnement sauvage local. Le comportement des animaux ne doit pas perturber la vie quotidienne et la production des résidents locaux, ni détruire l’écologie locale, lit-on dans le projet.

Ces derniers jours, plusieurs poissons alligators, une espèce importée, ont été trouvés dans de nombreux endroits en Chine, dont la capitale Pékin, la province du Henan (centre de la Chine) et la province du Jiangsu (est).

Étant agressif et n’ayant pas d’ennemis naturels en Chine, le poisson, entré dans les eaux chinoises, menacera sérieusement la survie des poissons locaux, ont averti les experts.

La question a attiré l’attention du public sur la question lancinante de l’importation illégale, de la libération ou de l’abandon d’espèces étrangères. Selon la loi chinoise, ceux qui commettent de telles violations risquent jusqu’à trois ans de prison.

Zhu Haoning a contribué à cette histoire

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